Sur la lecture


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Matt Cutts et les notions de réputation et d’autorité – Actualité Abondance http://ow.ly/vqPy1

Lorsqu’il est question de textes au format papier, l’auteur est une figure d’autorité primordiale. Son nom, en littérature ou en philosophie (entre autres), permet même de créer des catégories ou de distinguer des périodes: on dira, par exemple, «Avant Montaigne» ou «Après Rousseau» afin d’exprimer une idée plus globale. Le nom de l’auteur a donc un poids social et symbolique considérables.

Cette réalité ne s’applique pas pour les auteurs qui publient en ligne. En fait, la plupart du temps, leurs lecteurs ignorent leur nom ou ne s’en préoccupent tout simplement pas. Ils ont sans doute trouvé les textes qui les intéressent grâce à un moteur de recherche — probablement Google —, les ont lus, ont cliqué sur un hyperlien ou deux…et sont passés à autre chose. Qui a écrit les textes? Quelle importance? L’autorité se construit différemment avec le numérique. PageRank, l’algorithme de Google en est un exemple concret.

 

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Matt Cutts et les notions de réputation et d’autorité – Actualité Abondance http://ow.ly/vqPy1

Matt Cutts et les notions de réputation et d’autorité – Actualité Abondance
4 avril 2014 – Matt Cutts explique dans une vidéo que le PageRank n’est pas une mesure de la popularité d’une page mais plutôt de son autorité et que cette notion va deve par Actualité Abondance

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Hier ou aujourd’hui

Mue par une série d’engrenages, la roue à livres permet au lecteur de faire apparaître simultanément devant lui plusieurs livres ouverts, disposés sur chacun des pupitres que comporte l’appareil.

La soif d’apprendre des Humanistes se reflète bien dans l’invention qu’est la roue à livres. Cependant, ce que cette machine suggère également, c’est la pluralité de la lecture:

La lecture qu’autorise un tel instrument est une lecture de plusieurs livres à la fois, le lecteur qui la pratique est un lecteur qui confronte, compare, collationne les textes […]. (1)

Ainsi, le lecteur pouvait passer d’un livre à l’autre, donc d’un sujet à l’autre, au gré de ses désirs. Pourrait-on voir dans la roue à livres un ancêtre — extrêmement primitif, bien sûr — de l’hypertexte? Évidemment, les livres qui étaient sur la roue ne présentaient pas de «liens»; seule la volonté ou la curiosité du lecteur engendrait le passage d’un texte à un autre. Cependant, n’est-ce pas encore un peu le cas avec les hyperliens? Le lecteur d’aujourd’hui voit des mots ou des phrases sur lesquelles il peut cliquer, mais rien ne l’oblige à le faire: il se laisse guider par un intérêt, profond ou soudain.

Le lecteur qui utilisait la roue à livre voulait emmagasiner les savoirs; celui qui utilise le Web semble s’intéresser un peu à tout, enfin, le temps d’une lecture éphémère. Voilà une des différences fondamentales: avec l’hypertexte, rares sont ceux qui prennent un temps d’arrêt afin de prendre des notes ou d’analyser les textes. Tout est rapide, instantané… ou presque.

Les hyperliens peuvent enrichir la lecture. Cependant, ils peuvent également être réduits à de multiples «clics»: en ligne, on peut faire du «zapping» en passant d’un lien à l’autre jusqu’à ce que quelque chose attire notre attention. À la différence des chaînes de télévision, les hyperliens peuvent se succéder (pratiquement) jusqu’à l’infini.

Pour plus d’informations sur les notions d’hypertexte et d’hyperlien…

(1) Cavallo, Guglielmo et Roger Chartier (2013). Histoire de la lecture dans le monde occidental. Éditions du Seuil, Paris, p. 40-41.

L’évolution de la lecture

Ce bref commentaire de Nicholas Carr, un auteur ayant publié plusieurs livres et articles sur les technologies et la culture numérique, propose un résumé de l’histoire de la lecture. Sa durée étant d’à peine plus de trois minutes, cette vidéo n’a pas la prétention d’être exhaustive, cependant, elle trace un bon portrait d’ensemble et a l’avantage d’être transcrite (ce qui, en dépit des fautes d’orthographe, peut faciliter la compréhension du propos). Pour approfondir le sujet, cliquez ici.

Suddenly reading again becomes a more cognitively intensive act, the way it was back when there were no spaces between words. And as a result, I think we begin to lose the ability to read in the deepest, most interpretive ways, because we’re not kind of calming our mind and just focusing on the argument or the story.

Carr souligne que nous sommes peut-être en train de perdre notre capacité de «lire en profondeur». Dans Internet rend-il bête? (titre original: The Shallows) il développe cette idée en affirmant qu’ «il est tout aussi important d’être capable de lire en diagonale que de lire en profondeur. Mais ce qui est différent, et qui dérange, c’est que le survol est en train de devenir notre principal mode de lecture» (1). Ainsi, l’utilisation de nouveaux supports modifierait fortement notre façon de lire. Au lieu de lire en diagonale afin de trouver des éléments précis qui devraient ensuite faire l’objet d’une lecture approfondie, on aurait aujourd’hui tendance à tout parcourir. En d’autres mots, nos pratiques de lecture connaissement, présentement, d’importantes mutations.

 

(1) Carr, Nicholas (2011), Internet rend-il bête?, Éditions Robert Laffont, Paris, p. 197.


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Wikipédia: nouvelles élucubrations

Dans un article précédent, je mentionnais mon incapacité à modifier, de façon notable, un article sur Wikipédia. Je m’expliquais difficilement ma réaction face à des textes qui appartiennent, en fait, à la «communauté» et non à un auteur individuel. J’ai finalement trouvé l’explication qui m’échappait:

L’aspect définitif de la publication sur papier a depuis longtemps communiqué aux auteurs et aux éditeurs […] un désir et même une angoisse d’amener à la perfection le texte qu’ils produisent — d’écrire sans perdre de vue l’éternité.

Le texte électronique, lui, est éphémère. Sur le marché du numérique, la publication devient un processus en cours plutôt qu’un évènement discret, et les révisions peuvent se poursuivre indéfiniment. (1)

Il s’agit donc de s’adapter à la nouvelle réalité que représentent les textes en ligne. On passe, en fait, d’un idéal de perfection à un idéal de perfectionnement, d’amélioration continue. Ce qu’un tel changement suggère, c’est une accélération en termes de publication. En effet, s’il est encore nécessaire de soigner la qualité de la langue et la clarté du texte, il est désormais possible d’être un peu moins vigilant. L’oubli d’un accord ou d’une majuscule, un point en trop: toutes ces petites erreurs peuvent être corrigées en l’espace de quelques secondes. Cependant, à partir du moment où nous avons une visibilité considérable sur le Web, il faut faire très attention à la nature de nos propos. En effet, la diffusion est extrêmement rapide et peut avoir une ampleur remarquable.

 

(1) Carr, Nicholas (2011). Internet rend-il bête?, Éditions Robert Laffont, Paris, p. 156.


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Les Google Glass en vente flash la semaine prochaine aux Etats-Unis

Comment une paire de Google Glass pourrait affecter notre façon de lire le monde et de nous comporter?

Quelles possibilités offriraient, au maximum de leur développement, ces lunettes?

Le monde pourrait-il devenir un environnement où les objets ont la valeur d’hyperliens? En apercevant un monument historique en portant ses Google Glass, pourrait-on immédiatement recevoir des informations sur sa date de création, sur l’identité de ses créateurs? Quelles sont les possibilités de cette invention en devenir?

domhertz.com

Jusqu’à maintenant simplement en phase de test,
avec un nombre restreint d’utilisateurs, les lunettes interactives « Google Glass » seront commercialisées plus largement la semaine prochaine aux Etats-Unis.images (38)Les Google Glass seront proposées lors d’une vente flash le 15 avril, pour les américains uniquement .
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N’importe quel Américain prêt à dépenser 1.500 dollars (plus les taxes) pourra rejoindre les rangs jusqu’ici restreints des « explorateurs » qui testent les « Google Glass », à partir du 15 avril à 9h00 EDT (soit 15h00 à Paris) a annoncé jeudi le géant internet.
images (40)
Pour l’occasion un site dédié a été créé et permet d’ores et déjà de se pré-enregistrer.
« Le site ne sera ouvert que pour une durée limitée, alors sortez vos agendas », prévient un message publié sur le réseau Google+. Mais le groupe ne précise par quand l’offre expirera.Copie d'écran du site Google pour l'opération du 15 avril - DR

Copie d’écran du site Google pour l’opération du 15 avril –
« Nos explorateurs sont…

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Lire les yeux fermés

Certains sites, profitant de leur visibilité, se spécialisent dans l’écriture de fausses nouvelles. Ces dernières sont parfois tellement ridicules que leur caractère humoristique transparaît immédiatement. Cependant, certains articles — dont le contenu peut sembler «réaliste» — parviennent à tromper les lecteurs; ceux-ci les partageront ensuite sur Facebook en évoquant leur surprise face à tel ou tel texte.

L’erreur est humaine. Ce qui est intéressant, toutefois, c’est la signification de ce phénomène. Pourquoi des individus se laissent-ils berner aussi facilement?

  1. L’apparence de ces sites leur donne de la crédibilité. En effet, ils ressemblent énormément à des sites d’informations reconnus et peuvent, au premier coup d’œil, mettre le lecteur en confiance. De plus, leur fonctionnement est tout à fait typique: possibilité de partager, d’aimer, de laisser des commentaires… Le Gorafi a même son propre Twitter!
  2. Le numérique implique une lecture où le nom de l’auteur n’a pas vraiment de poids… L’internaute qui cherche des informations et qui désire faire une lecture brève ne prendra pas forcément le temps de poser un regard critique sur la source du texte trouvé.
  3. … par contre, l’internaute s’intéresse souvent aux recommandations faites par ses contacts sur différents réseaux sociaux. L’article qui est partagé sur Facebook, par exemple, peut sembler fiable, et ce, surtout si sa validité n’a pas été démentie par la personne qui a choisi de le faire circuler.

 

« Les vieilles démocraties occidentales particulièrement souffrent d’une défiance partagée des citoyens à l’égard des politiques, ce qui explique en partie le succès de ces sites, analyse Stéphane Rozès, président de la société de conseil CAP et professeur à Sciences Po. La nouveauté de cette forme de satire réside dans le fait qu’elle joue sur l’ambiguïté entre le vrai et le faux. » A tel point que certains s’y laissent prendre. Ainsi, en février, Christine Boutin, la fondatrice du Parti chrétien-démocrate. Sur le plateau de BFMTV, elle a très sérieusement déclaré qu’au lieu de parler de « recul » concernant le projet de loi sur la famille, le gouvernement avait préféré évoquer une « stratégie provisoire d’avancement à potentialité différée ». Une formulation tout droit sortie des pages Web du Gorafi, mais qu’elle a prise pour argent comptant. (1)

 

(1) Couvelaire, Louise (2014, 4 avril). Le Gorafi: « infaux » en continu. Le Monde. Consulté le 12 avril 2014.


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Vers une lecture sociale ?

Il est indéniable que l’existence des textes numériques modifie notre façon d’approcher la lecture. On peut toutefois se demander quelle sera l’ampleur des changements pour le lecteur.

Celui-ci sera-t-il porté à pratiquer une lecture dite sociale?

Communément utilisée pour décrire des pratiques liant le livre aux réseaux sociaux, l’expression « lecture sociale » désigne la création par les internautes de contenus partagés autour de textes et d’ouvrages. Recommandations, critiques, annotations…

Que devient la lecture dans cette nouvelle perspective? Quels sont les apports, les enjeux?

Le Souffle Numérique

Crédits photos : Massimo Barbieri

La lecture, c’est devenu ringard. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les jeunes ! Lire dans son coin est devenu has been (au même titre que l’expression « has been » d’ailleurs…) à l’ère où tout le monde reste connecté en permanence à des milliers de personnes plus ou moins virtuelles. Qui voudrait perdre son temps à lire un bouquin quand il peut poker l’un de ses potes tout en checkant sa grand-mère sur Foursquare, après avoir nourri ses poules sur Farmville ?

Difficile de déterminer ce qui rend la lecture si ringarde. Le livre est peut-être devenu une trop grande perte de temps, à l’heure où nous recevons des centaines d’informations à la seconde. Ou peut-être est-ce simplement mal vu de s’isoler de la communauté ?

Dans ce cas, il se pourrait bien qu’apparaissent de nouveaux modes de lecture, moins désuets puisque plus…

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Wikipédia: premières impressions

Dans le cadre d’un cours, j’ai récemment créé un compte sur Wikipédia, l’encyclopédie libre.

Je dois avouer que je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je connaissais le site, pour l’avoir consulté à quelques reprises, mais j’ignorais tout (ou presque) du travail effectué par ses millions de contributeurs.

Je commence à comprendre. Un peu.

En fait, je commence surtout à me poser des questions. Beaucoup de questions.

1. Comment puis-je contribuer? Je n’ai pas l’impression de posséder les compétences ou le savoir nécessaire pour améliorer des articles. Je peux corriger des fautes d’orthographe ou d’accord, ajouter de petits éléments, travailler sur la structure, mais puis-je réellement écrire le contenu principal des textes? Apparemment, oui. Si la qualité de mon texte est insuffisante, si je ne cite pas assez mes sources, quelqu’un, quelque part, le verra et pourra l’indiquer.

Wikipédia est le royaume de l’ébauche, du texte qui n’a pas de forme arrêtée et dont les contours ne peuvent être dessinés. Wikipédia me trouble, parce que je suis habituée à la finalité: aux livres et aux journaux en format papier.

2. Combien de temps investissent les contributeurs? Je n’ai toujours pas réussi à écrire un paragraphe. Je n’ose pas. Je sais qu’il s’agit d’un travail collaboratif, que «tout le monde» peut participer, mais j’ai encore cette notion archaïque de «propriété du texte» qui me trotte dans la tête. Qui plus est, je me rends de plus en plus compte des efforts fournis par chacun pour enrichir les articles. Il faut faire des recherches, il faut consulter des sources… il faut s’investir bénévolement!

 

Suite…